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De quoi s’agit-il ?
Votre état de santé nécessite un traitement guidé sous radioscopie et/ou échographie, consistant à mettre en place un petit tuyau de plastique ou une prothèse au travers de la peau permettant de drainer vos voies biliaires. La décision a été prise après discussion avec les médecins qui s’occupent de vous.
Ce drainage sera réalisé dans le service de radiologie.
Pourquoi ce geste thérapeutique sera-t-il effectué par un radiologue ?
Parce qu’il est spécialement formé à la radiologie interventionnelle et qu’il dispose des méthodes de visualisation des voies biliaires permettant de guider le geste de drainage : échographie et radioscopie.
Le déroulement de l’examen
Les voies biliaires se drainent dans la partie initiale de l’intestin (duodénum) par un orifice appelé papille. En cas de rétrécissement de la voie biliaire, la bile ne peut plus s’écouler, c’est pourquoi vous êtes “ jaune ”.
Le drainage et/ou la prothèse vont permettre d’évacuer la bile et seront mis en place de manière temporaire ou définitive à travers ce rétrécissement.
Pour améliorer la tolérance de l’intervention, une anesthésie générale est le plus souvent programmée. Il est de la compétence du médecin anesthésiste-réanimateur de répondre à vos questions relatives à l’anesthésie.
Ce drainage nécessitera une courte hospitalisation pour surveillance.
L’anesthésie
À votre arrivée dans le service de radiologie, on vous installera une perfusion. Celle-ci permettra de vous donner les soins en cas de nécessité au cours de l’intervention.
Elle restera en place après l’intervention selon les instructions du médecin anesthésiste. Avant que le drainage ne commence, vous pourrez vous faire expliquer les détails de l’intervention par un membre de l’équipe médicale qui répondra à toutes vos questions
L’intervention va durer 30 minutes à 1 heure. Grâce à l’anesthésie, la mise en place du drain ou de la prothèse sera indolore.
Mise en place du drain ou de la prothèse
L’intervention va se dérouler en trois étapes sous contrôle radioscopique et échographique :
- 0. ponction et opacification des voies biliaires,
- 0. dilatation du rétrécissement,
- 0. positionnement du drain ou de la prothèse.
L’intervention nécessite une petite incision de la peau et des muscles (environ 1 cm).
Le drain est un petit tuyau en plastique et la prothèse (parfois appelée stent) est un petit tube flexible ou en métal grillagé qui va rester définitivement. Il s’agit toujours d’un matériel à usage unique.
Quel est le bénéfice d’un drainage des voies biliaires ?
Ce type de traitement est généralement mieux toléré que la chirurgie. Il permet d’éviter une intervention chirurgicale ou de la faciliter si elle s’avère nécessaire ultérieurement.
Il nécessite une plus petite incision, entraîne moins de douleurs dans les suites de l’intervention, la durée d’hospitalisation est plus courte.
Le radiologue interventionnel travaille en étroite collaboration avec l’équipe médico-chirurgicale afin de vous assurer les soins les plus appropriés à votre cas.
Si une prothèse (stent) vous a été posée, vous devrez le signaler lors d’examens d’imagerie ultérieurs (IRM, scanners…) car elle peut être à l’origine de fausses images.
Quelles sont les complications liées au drainage ?
Toute intervention sur le corps humain, même conduite dans des conditions de compétence et de sécurité maximales, comporte un risque de complication. Le guidage par radioscopie et échographique réduit les risques de complications graves.
Des douleurs abdominales peuvent apparaître au décours du drainage, le plus souvent transitoires et calmées par les médicaments.
L’hémorragie peut nécessiter des transfusions de sang et de dérivés sanguins, exceptionnellement une intervention chirurgicale.
Une infection des voies biliaires n’est pas rare dans les suites d’un drainage ; elle sera révélée par de la fièvre et des frissons, et nécessitera un traitement par antibiotiques.
Les produits de contraste actuels sont généralement bien tolérés, cependant quelques personnes peuvent avoir une réaction allergique au produit de contraste, le plus souvent mineure. De manière exceptionnelle, des problèmes plus graves cardio-respiratoires peuvent survenir, pouvant aller jusqu’à l’arrêt cardiaque.
D’autres complications sont exceptionnelles telles que les troubles respiratoires ou cardio-vasculaires qui peuvent être favorisés par vos antécédents médico-chirurgicaux. Toutes ces complications peuvent nécessiter une prolongation de l’hospitalisation.
Résultats
Un premier commentaire pourra vous être donné juste après l’examen. Il ne s’agira là que d’une première approche, car les images doivent être ensuite analysées par le médecin radiologue. Le compte-rendu écrit sera disponible dans les meilleurs délais.